Du champ au tissu : comment est fabriqué le coton et pourquoi choisir du coton biologique

Si vous vous êtes déjà demandé comment le coton, cette matière douce et respirante que nous portons chaque jour, est fabriqué, voici un guide complet pour comprendre son parcours, du champ au tissu.

1. La culture du coton

Tout commence au printemps, lorsque les agriculteurs sèment les graines de coton dans des sols bien préparés. Pour pousser correctement, le coton a besoin d’un équilibre précis entre nutriments, eau et ensoleillement.

Dans l’agriculture conventionnelle, la plupart des graines utilisées sont des organismes génétiquement modifiés (OGM). Ces semences, censées être plus résistantes aux maladies et aux insectes, enferment les agriculteurs dans un cercle vicieux de dépendance aux grandes entreprises de semences et aux produits chimiques qu’elles vendent. Contrairement aux idées reçues, les OGM n’augmentent pas forcément les rendements, et la nature s’adapte en créant de nouveaux parasites contre lesquels ces plantes ne sont pas protégées.

À l’inverse, l’agriculture biologique repose sur des semences naturelles, sans modification génétique. Ce choix permet de produire des fibres plus résistantes et de meilleure qualité, tout en garantissant une agriculture plus saine pour les producteurs et les consommateurs.

Une fois les graines plantées, elles mettent environ six à huit semaines à germer et à se transformer en plantes fleuries. Ces fleurs jaunâtres finissent par tomber et laisser place aux fameuses capsules cotonneuses qui contiennent les fibres.

L’irrigation est une étape clé de la culture du coton. L’agriculture conventionnelle utilise énormément d’eau : il faut environ 20 000 litres d’eau pour produire un seul kilogramme de coton, soit 2 700 litres pour un simple t-shirt. L’agriculture biologique, elle, consomme 91 % d’eau en moins, notamment grâce à une meilleure gestion des sols et à des techniques de culture plus durables.

Le coton attire de nombreux insectes nuisibles, ce qui pousse l’agriculture conventionnelle à utiliser une grande quantité d’insecticides et de pesticides. Le coton représente à lui seul 24 % des insecticides et 11 % des pesticides utilisés dans le monde. Certains de ces produits, comme le glyphosate ou l’aldicarbe, sont classés comme cancérigènes et dangereux pour l’environnement.

En agriculture biologique, les agriculteurs utilisent des alternatives naturelles comme l’huile de neem ou la rotation des cultures pour protéger les plants sans polluer les sols ni nuire à la biodiversité.

2. La récolte du coton

Lorsque les capsules de coton arrivent à maturité, elles sont prêtes à être récoltées.

Dans l’agriculture conventionnelle, d’énormes machines cueillent le coton en masse, sans distinction entre les fibres mûres et immatures. Ce procédé rapide entraîne une qualité de fibre plus inégale et un mélange avec des morceaux de tiges ou de feuilles qui rendent le tissu plus rêche.

Dans les exploitations biologiques, la récolte est faite à la main, ce qui permet de sélectionner uniquement les fibres les plus matures et de préserver leur douceur et leur longueur.

L’agriculture conventionnelle utilise aussi des défoliants chimiques, des substances toxiques qui font tomber artificiellement les feuilles des plants pour faciliter la récolte mécanique. L’agriculture biologique, quant à elle, attend que les feuilles tombent naturellement avant de récolter le coton, évitant ainsi toute contamination par des substances nocives.

3. La transformation du coton

Une fois récolté, le coton brut passe par plusieurs étapes de transformation avant de devenir un tissu.

1. L’égrenage : Cette étape consiste à séparer les fibres des graines. Dans l’agriculture biologique, les graines non utilisées sont souvent recyclées en huile alimentaire ou en alimentation pour animaux.
2. Le filage : Les fibres sont torsadées pour former un fil. L’agriculture conventionnelle utilise souvent la méthode du filage à fibres courtes, plus rapide mais produisant un fil plus épais et plus rêche. Le coton biologique privilégie le filage à fibres longues, qui donne un fil plus fin, plus solide et plus doux.
3. Le tissage ou le tricotage : Le fil est ensuite transformé en tissu selon différentes techniques. Le coton biologique est souvent tissé sur des métiers artisanaux, ce qui améliore encore la qualité du tissu.
   
   

4. La teinture et l’impression

L’un des problèmes majeurs du coton conventionnel est l’impact de sa teinture sur l’environnement.

• La teinture synthétique utilisée dans l’industrie textile contient de nombreux métaux lourds et substances toxiques qui se retrouvent dans les eaux usées. Ces produits polluent les rivières et affectent la santé des populations locales.
• Les teintures naturelles utilisées dans le coton biologique sont extraites de plantes, de minéraux ou de pigments non toxiques. En plus d’être meilleures pour l’environnement, elles sont aussi plus sûres pour la peau.

L’impression sur les tissus biologiques se fait avec des encres végétales, sans solvants chimiques, ce qui évite toute libération de produits nocifs.

5. Pourquoi choisir du coton biologique ?

Chez Zizzz nous fabriquons la totalité de nos produits avec du coton biologique de première qualité. Opter pour du coton biologique, c’est faire un choix responsable pour soi-même et pour la planète :

• Meilleure qualité : Les fibres longues utilisées en coton bio sont plus résistantes, plus douces et ne boulochent pas.
• Moins de pollution : Pas de pesticides, pas de teintures toxiques, et une consommation d’eau réduite.
• Respect des agriculteurs : En évitant les OGM et les produits chimiques, le coton bio protège les petits producteurs de la dépendance aux grandes industries agrochimiques.
• Un impact moindre sur la santé : Aucun résidu chimique dans les tissus que vous portez au quotidien.
  
  

Conclusion

Le coton biologique n’est pas seulement un choix éthique, c’est aussi une garantie de qualité et de durabilité. Derrière un simple vêtement en coton se cache une chaîne de production qui a un impact direct sur l’environnement, la santé des agriculteurs et la nôtre.

En choisissant du coton biologique, nous participons à un modèle de production plus sain, plus juste et plus durable.

 

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